Hier dans un post intéressant sur X, Vitalik Buterin souligne que face au retour du cash dans les mœurs, Ethereum devra s’adapter. Résilience et confidentialité, deux maître-mots pour devenir une alternative crédible au billets.
Pour le co-fondateur d’Ethereum, l’échec des nouvelles initiatives est dû à la fragile centralisation. Seul un protocole public doté de zero-knowledge pourrait garantir la sécurité des transactions sans sacrifier la vie privée des users.
Pourquoi la vie privée est essentielle à la monnaie numérique
Vitalik, dans son post met en avant trois principes fondamentaux et de très bons arguments.
Nordics are walking back the cashless society initiative because their centralized implementation of the concept is too fragile. Cash turns out necessary as a backup.
Ethereum needs to be resilient enough, and private enough, to be able to credibly play this kind of role.… pic.twitter.com/eFVYT254qN
— vitalik.eth (@VitalikButerin) May 25, 2025
D’abord, la robustesse de l’écosystème face aux pannes. Un système public ne doit pas dépendre d’un point de contrôle unique ce qui évite les interruptions catastrophiques. Et surtout la dépendance à une seule équipe centralisée pour le remettre en route.
Ensuite, la traçabilité maîtrisée, contrairement au cash, réellement anonyme, la blockchain offre une possibilité de tracer les fonds. Utile en cas de fraudes et de fonds volés. Cependant, cette traçabilité ne doit pas dépasser les frontières et permettre la protection de données sensibles via le chiffrement et les Zk-proof.
Enfin, la résistance à la censure. Dans un contexte géopolitique instable, la capacité d’envoyer et de recevoir de l’argent ne doit pas se soumettre d’une autorisation centralisée. C’est un atout majeur dans une grande partie du globe encore aujourd’hui en proie à une bancarisation compliquée.
En surface, Vitalik propose de renforcer Ethereum avec des couches de confidentialité plutôt que de réinventer une monnaie parallèle. Cette vision rejoint les travaux de Tornado Cash ou Aztec. Ces protocoles connaissant et exploitant à la perfection les principes de zk-rollup et des mixeurs on-chain.
Monero, la preuve que la confidentialité se monnaye
Pendant que Vitalik s’inquiète de la confidentialité d’une part, Monero, de l’autre, connaît une véritable renaissance.
Après avoir été attaqué et censuré de tous les côtés et ne figurant que sur une poignée de CEX, le jeton le plus discret, se rapproche de ses précédents records. Alors qu’il n’évoluait qu’à 193 dollars au début de l’année, le voilà culminant à 414 dollars. Une performance de 114 % qu’aucun altcoin du top 25 ne connaît.
Aussi, il vient de dépasser récemment LiteCoin et Ton en faisant donc son entrée à la 20e place des capitalisation.
Lui, longtemps boudé en raison des bannissements, réussit malgré tout à se hisser aussi haut.
L’usage et l’attrait pour Monero ne cesse de progresser en fonction de la censure, et des protocoles comme Tornado Cash qui ferment. Monero par essence ne peut être stoppé, étant un protocole de PoW, il faudrait débrancher toutes les machines de minage du monde.
Cette montée en puissance se traduit par le fait que la confidentialité se valorise fortement et que les acteurs viennent chercher un des jetons les plus vieux afin de se garantir la tranquillité d’esprit.
Cette captation de la demande a peut-être mis la puce à l’oreille de Vitalik.
Ces deux événements convergeant envoient un message fort : la confidentialité ne peut plus être l’oubliée de la DéFi. Ethereum se doit d’intégrer mieux ce genre de mécanisme.
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