Ça bouge partout. Pas forcément dans le bon ordre, ni avec les mêmes règles, mais une chose est sûre : le monde entier est en train de construire sa relation face aux cryptos. L’actualité des derniers jours en dit long. Quatre pays, quatre scènes différentes.
Prenons quelques minutes pour faire un tour du monde Crypto.
Chapitre 1 — Singapour, la porte se referme
Singapour a longtemps fait rêver le monde crypto. Climat favorable, régulation souple, cadre stable. Cependant, les règles viennent de changer. La MAS, l’autorité monétaire locale, vient d’annoncer que : toutes les plateformes non enregistrées doivent quitter le pays d’ici au 30 juin.
Ça ne traîne pas. Bitget déménage déjà ses équipes à Dubaï. Bybit n’a pas encore fait d’annonce officielle, mais analyse ses options.
Ce n’est pas juste un durcissement. C’est un signal brutal, le message est clair : Singapour veut des acteurs propres, avec papiers et tout ce qui va avec.
Mais au fond, est-ce encore un paradis pour les cryptos… ou seulement une place financière qui veut garder son image propre ?
Chapitre 2 — Séoul écoute, le marché retient son souffle
En Corée du Sud, ce n’est pas l’exclusion, c’est l’attente. Le gouvernement prépare une audition publique sur les cryptos, prévue dans les prochains jours.
Officiellement, il s’agit de clarifier. Mais personne ne sait trop dans quel sens ça va partir.
Il faut dire que le marché local est très actif en ce moment. Le BTC/KRW a fait un bon de 15 % en un jour, le 14 juin, avec 320 millions de dollars de volume. Il suffit d’une modification réglementaire pour faire décoller la volatilité.
Mais même si la Corée avance vers une forme de cadre clair, ce n’est pas un pays qui avance en ligne droite. Il y aura des virages. Peut-être même un demi-tour.
BREAKING:
SOUTH KOREA TO UNLOCK INSTITUTIONAL CRYPTO INVESTMENT WITH NEW GUIDELINES
COUNTRIES ARE IN FOMO NOW pic.twitter.com/4br8ccOo7A
— Ash Crypto (@Ashcryptoreal) March 12, 2025
Chapitre 3 — Prague, l’argent sale refait surface
Là, c’est une autre ambiance. Un scandale, un vrai. En République tchèque, le ministère de la Justice a accepté 468 bitcoins, soi-disant dans le cadre d’un accord avec un ex-trafiquant.
Ce sont 40 millions d’euros en BTC qui ont été livrés à une institution publique, comme si on paierait une amende… sauf qu’en crypto. Résultat : le ministre Pavel Blazek a sauté, sous la pression d’un vote de confiance imminent.
Et derrière, personne ne sait vraiment qui a validé quoi, ni pourquoi cette transaction a été jugée « acceptable ».
On parle d’éthique, de gouvernance, de “ce que l’État peut accepter ou non”. Mais surtout, on voit les limites de l’usage institutionnel du Bitcoin quand la réglementation n’est pas claire ou inexistante.
Chapitre 4 — Islamabad, le pari fou d’un pays sous tension
Le Pakistan, lui, il accélère. Le gouvernement vient de nommer Bilal Bin Saqib comme ministre d’État dédié à la blockchain. Un poste créé de toutes pièces. Objectif : faire entrer le pays dans l’ère de la crypto.
Deux annonces qui frappent : Une réserve stratégique de Bitcoin est en train d’être fait par l’État.
La seconde annonce, 2 000 MW d’énergie vont être mobilisés pour le minage de crypto et les centres de données IA.
Concrètement, on prend le surplus énergétique, on le transforme en or numérique. Une stratégie qui, sur le papier, paraît audacieuse.
Mais dans un pays marqué par l’instabilité, la pauvreté et des infrastructures fragiles, c’est un pari. Un vrai.
Voilà pourquoi le Pakistan veut exister sur la carte mondiale, et il a choisi la blockchain comme tremplin.
Here’s everything you need to know about my visit to the U.S. as Pakistan’s Minister of Crypto.
A pivotal moment for 🇵🇰 on the global Web3 map.
Full thread 👇 https://t.co/EUfJcOotWM
— Bilal bin Saqib MBE (@Bilalbinsaqib) June 8, 2025
Entre ordre et désordre
En résumé, quatre pays, quatre chapitres et aucune cohérence globale.
D’un côté, des États verrouillent, de l’autre, ceux qui misent gros. Entre les deux, les scandales et les millions qui circulent.
La crypto, en 2025, ce n’est pas une mode passagère, c’est l’avenir.
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