Franchement, ça faisait un moment qu’on n’avait pas vu une opération de ce genre dans la sphère crypto, surtout en pleine période de régulation serrée.
OSL, plateforme crypto régulée basée à Hong Kong, vient de mettre la main sur la société canadienne Banxa pour un montant pouvant atteindre 85,2 millions de dollars canadiens.
Une acquisition qui, disons-le, en dit long sur l’ambition d’Hong Kong de s’imposer comme un vrai centre névralgique des actifs numériques à l’échelle mondiale.
OSL : une vision au-delà de l’Asie
OSL, pour ceux qui n’ont pas suivi, ce n’est pas juste une plateforme d’échange. C’est une des rares sociétés crypto à Hong Kong à disposer d’une licence officielle de la Securities and Futures Commission (SFC).
Courtage, garde, SaaS pour institutions : ils couvrent larges. Et depuis 2024, ils montrent les crocs : entrée au Japon avec le rachat de CoinBest (rebaptisé OSL Japan), résultats en nette hausse. De ce fait, cap vers l’Amérique du Nord.
Pas vraiment un hasard. De plus, le marché canadien, avec ses ETF Bitcoin approuvés et un cadre réglementaire (relativement) clair, attire de plus en plus les regards. Et OSL, en s’offrant Banxa, vient de poser un pied solide sur ce territoire.
Hong Kong-based crypto platform OSL shares jump on Canadian acquisition https://t.co/5IOliRfClp
— The Globe and Mail (@globeandmail) June 30, 2025
Banxa : une passerelle stratégique
Banxa, ce n’est pas un petit joueur non plus. Cette boîte basée en Colombie-Britannique fournit des solutions de conversion fiat crypto. En effet, en gérant les volets compliance, KYC et paiements pour plusieurs acteurs du Web3.
Elle opère déjà en Europe, Australie et Amérique du Nord, et dispose d’une bonne couverture réglementaire.
Avec cette acquisition, OSL ne récupère pas qu’une technologie. Elle s’offre un réseau déjà opérationnel, des licences précieuses, et une capacité à intégrer les rails financiers « tradis » au sein de l’univers crypto. De quoi muscler sérieusement son offre globale.
Effet immédiat : le marché applaudit
Et le marché ? Il n’a pas traîné pour réagir. Le jour de l’annonce, les actions d’OSL ont grimpé de 18 %, atteignant 14,6 HKD.
Une envolée qui ne tombe pas du ciel : la même semaine, un autre acteur hongkongais, Guotai Junan, obtenait lui aussi une licence crypto. Bref, l’écosystème local bouge, les lignes se déplacent. Et les investisseurs le sentent.
En toile de fond, Hong Kong continue de dérouler sa stratégie : devenir le pont entre l’innovation crypto asiatique et les marchés occidentaux. Et OSL, avec ce rachat, s’aligne pile dans cette logique.
Conclusion
Finalement, ce rachat, c’est un signal fort. Pas une opération isolée, non. C’est un morceau d’une stratégie bien huilée qui vise à connecter les pôles crypto mondiaux en misant sur la transparence réglementaire.
Entre l’Asie, le Canada, et bientôt peut-être l’Europe, OSL trace sa route. Et Hong Kong, sans tambour ni trompette, continue de se poser en alternative crédible face aux géants américains.
Pas de grande déclaration, juste des mouvements concrets. Et ça, dans l’univers crypto, c’est souvent plus rare qu’on ne le croit.
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