Les RWA seront-ils à l’honneur pour ce cycle ?
La tokenisation des actifs du monde réel, ou “Real World Assets” (RWA pour les intimes), est en train de secouer la finance comme jamais. En ce moment, c’est la grosse tendance favorisée par toutes les institutions financières, et les prédictions sur sa croissance font tourner la tête : certains experts estiment que ce marché pourrait peser entre 4 000 et 30 000 milliards de dollars d’ici à 2030. Une étude de Tren Finance, va même jusqu’à indiquer que la tokenisation des actifs réels pourrait multiplier sa taille par 50 d’ici là.
La tokenisation des actifs est un pont entre finance traditionnelle et la finance décentralisée
La tokenisation des actifs réels est un peu le trait d’union entre la finance traditionnelle (qu’on appelle “TradFi”) et la finance décentralisée (DeFi). Elle consiste à créer une version numérique d’actifs bien tangibles — comme l’immobilier ou des œuvres d’art — sur la blockchain.
The Great Tokenization 🔥😎
As blockchain technology matures and expands its reach, we are rapidly witnessing the tokenization of real world assets, or as @TrenFinance like to call it:
💡 “The Great Tokenization” – a transformation of hundreds of trillions of dollars worth of… pic.twitter.com/rGpBmhGQnN
— Binaryx Platform (@BinaryxPlatform) November 7, 2024
L’idée, c’est de pouvoir découper ces actifs en petites parts qu’on peut échanger facilement. Et là où ça devient vraiment intéressant, c’est que la blockchain rend tout ça super rapide, transparent, et beaucoup moins cher, en virant une bonne partie des intermédiaires habituels.
Plus besoin d’avoir des millions pour investir dans des actifs compliqués à échanger comme des immeubles ou des tableaux. Et ce n’est pas que de la théorie, ça se fait déjà : BlackRock a tokenisé plus d’un milliard de dollars d’actifs et vise les 10 milliards d’ici à la fin de l’année, tandis que Franklin Templeton propose déjà des produits tokenisés.
Un intérêt institutionnel croissant pour les RWA
Les grands noms de la finance se bousculent pour entrer dans le game de la tokenisation des RWA, et ce n’est pas pour rien ! BlackRock, BCG, JPMorgan, et même des géants du conseil comme McKinsey, y voient tous un énorme potentiel pour redéfinir la manière dont on possède, échange, et investit dans les actifs.
D’abord, la tokenisation permet de corriger certaines « erreurs de prix » présentes à la fois dans les marchés traditionnels et dans les cryptos, notamment en rendant plus fluide et plus accessible le financement d’actifs sous-évalués. De plus, ce marché pourrait potentiellement valoir entre 4 000 et 30 000 milliards de dollars d’ici à 2030.
Michael Bucella de Neoclassic Capital souligne d’ailleurs que cet engouement des institutionnels vient en grande partie de la réduction des inefficacités du marché. Moins d’obstacles et de pertes, forcément ça attire les gros investisseurs.
Dan Spuller, de la Blockchain Association, pense que cette tendance va se renforcer à mesure que la réglementation s’adapte, permettant aux investisseurs institutionnels d’entrer encore plus massivement. Bref, les RWA sont vus par beaucoup comme le futur des marchés de capitaux.
Défis et obstacles pour la croissance des RWA
En même temps, il faut noter que tout n’est pas rose pour les RWA. Même si la tokenisation des actifs réels a du potentiel, il y a encore pas mal de freins à lever avant que ça devienne mainstream.
Premièrement, il y a un problème de standardisation : chaque protocole a sa propre façon de vérifier les actifs, ce qui complique la donne pour les investisseurs et augmente les risques de fraude.
En plus, la blockchain elle-même doit encore faire ses preuves sur des questions d’évolutivité et d’interopérabilité pour supporter un volume massif de transactions. Ensuite, il y a aussi des défis juridiques : pour l’instant, les tribunaux sont encore hésitants à reconnaître les tokens comme preuve de propriété réelle.
Sans compter les enjeux de sécurité autour des contrats intelligents, qui peuvent être vulnérables aux piratages ; si quelqu’un hacke un token représentant un bien physique, ça soulève des questions sur la vraie propriété de cet actif.
Enfin, la question de la garde des actifs est un casse-tête pour les institutions financières qui veulent s’assurer que les tokens soient bien sécurisés. D’après Bucella et Spuller, ces obstacles sont certes importants, mais les discussions sont déjà en cours pour les surmonter, notamment à travers des collaborations entre experts crypto et institutions traditionnelles.
Si ces défis sont relevés, alors oui, les RWA pourraient bien devenir un pilier incontournable de la finance de demain.
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