Un nouveau terme a émergé ces dernières années : Finfluencer, qui est une contraction de Financial et influencer.
Ce sont des gens qui ne sont pas forcément des professionnels, mais qui partagent des avis et des conseils financiers sur les réseaux sociaux, parlant d’investissements en bourse, en crypto, ou de formations douteuses.
On a tous vu ces pubs étranges en ligne. Le souci, c’est que de plus en plus de faux professionnels essaient de se faire passer pour des experts.
Ces gens cherchent surtout à appâter les autres avec des promesses de gains pour leur propre profit. Récemment, plusieurs pays ont décidé de s’attaquer à certains créateurs de contenu accusés de promouvoir illégalement des produits financiers risqués.
Des arrestations ont déjà eu lieu et pas mal de comptes ont été fermés.
Une initiative internationale
Cette action a été lancée grâce à plusieurs régulateurs de différents pays. Le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie, les Émirats, Hong Kong et l’Australie veulent régler leur compte aux finfluencers qui abusent de leur popularité.
Rien qu’au Royaume-Uni, trois influenceurs ont été arrêtés pour avoir promu des produits risqués. Plus de 650 contenus ont été retirés des réseaux sociaux, et même une cinquantaine de sites ont été mis hors ligne ou suspendus.
FCA leads international crackdown on illegal 'finfluencers'. ❗️
➡️ https://t.co/yJScOUYxhY 🔗@TheFCA #fca #finfluencers #socialmedia #investment #crytpoassets #arrests #UKtech
— UKTN (@UKTNofficial) June 6, 2025
Des vidéos populaires, mais souvent trompeuses
Sur YouTube, TikTok, Instagram, et d’autres, on retrouve beaucoup de faux experts.
Pas mal de jeunes découvrent l’investissement via ces applis, mais tombent sur des promesses d’argent facile qui sont fréquemment inexactes. La pandémie a certainement aidé à la montée de ce problème.
« Beaucoup de ces influenceurs n’ont aucune formation ou autorisation pour donner des conseils financiers », a expliqué Sarah Pritchard de la FCA, le régulateur britannique.
« Et pourtant, ils touchent énormément de monde. »
En France, l’AMF a établi que depuis 2023, seuls les influenceurs certifiés peuvent promouvoir des produits financiers.
Des exemples concrets
Une française, Nabilla Benattia, a écopé d’une amende de 20 000$. Elle a fait la publicité de services crypto sans mentionner qu’elle était payée et a utilisé son statut d’influenceuse, les faits reprochés remontent à 2022.
Kim Kardashian a dû payer 1,26 million de dollars pour avoir illégalement promu le jeton EthereumMax.
La SEC a aussi enquêté sur d’autres célébrités comme Logan Paul pour un projet qui s’est révélé être une arnaque. À Dubaï, les autorités se montrent plus strictes, annulant des visas et gelant des comptes. On voit même certains créateurs fuir vers des pays moins sévères.
Kim Kardashian was fined $1.26 million by the SEC for touting a crypto security.
The SEC fined Kardashian over an Instagram post she made in 2021 about what’s called EMAX tokens, without disclosing her payment of $250,000 from the issuer, EthereumMax.https://t.co/Zrv1YjBsAO
— MarketWatch (@MarketWatch) October 3, 2022
Les réseaux sociaux sous pression
Des plateformes comme Meta (Instagram, Facebook), YouTube et TikTok sont aussi dans la visée. Les autorités pensent qu’elles ne font pas assez pour stopper les contenus financiers douteux.
Certains influenceurs réussissent à contourner les interdictions : quand un compte est banni, un autre apparaît avec les mêmes vidéos.
Ce jeu de chat et de souris semble sans fin, et les régulateurs commencent à s’impatienter. Des sanctions pourraient bientôt viser les plateformes elles-mêmes.
Vers la fin de l’impunité ?
Les autorités veulent vraiment tourner la page. Dans un avenir proche, si quelqu’un veut promouvoir des produits financiers compliqués, il devra collaborer avec un pro ou être enregistré auprès d’une autorité compétente.
Sinon, ce sont les poursuites judiciaires qui les attendent, avec des peines pouvant atteindre deux ans de prison dans certains pays. Cela montre bien qu’il y a un vrai désir de protéger les gens et de punir les mauvais acteurs.
Le “finfluencing” passe à une nouvelle étape. Les jours où l’on pouvait conseiller des investissements risqués à des milliers de personnes sans conséquence sont en voie de disparition.
Cette répression pourrait être le début d’un cadre plus strict, mais également plus sain pour tout le monde, des créateurs aux investisseurs.
Sources : BBC, wealthprofessional, Reuters
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