La Turquie frappe de nouveau dans les transferts en cryptomonnaies. Le 24 juin 2025, Mehmet Simsek, le ministre des Finances, a annoncé de nouvelles règles pour mieux encadrer cet univers.
Premièrement, toutes les plateformes devront désormais vérifier l’identité des personnes qui font des transactions impliquant toute forme de cryptomonnaie, la travel rule s’est étendu.
La Turquie met aussi en place des maximums sur les stablecoins, 3 000 dollars par jour, 50 000 par mois. Pour pouvoir dépasser ces nouveaux seuils, un nouveau contrôle de sécurité doit être passé.
Des règles pour limiter les risque
La Turquie regarde de près les cryptomonnaies depuis plusieurs années.
Le pays a connu un vrai engouement pour la crypto. Par contre, cette popularité vient aussi avec certains risques non négligeables.
Par exemple : arnaques, blanchiment d’argent, fraude fiscale… Les autorités ont donc décidé de bouger.
La « travel rule » vient d’un cadre international lancé par le GAFI. Cet organisme a pour but de lutter contre le blanchiment d’argent.
Cette règle oblige les intermédiaires financiers à enregistrer et transmettre les données des clients pour chaque transaction dépassant un certain seuil. C’est un moyen de tracer l’origine et la destination des fonds, même en crypto.
La « travel rule » s’applique désormais à toutes les plateformes qui sont disponibles dans le pays. Si quelqu’un contourne ce nouveau cadre, ses retraits pourront ainsi être bloqués pendant 48 à 72 heures.
Par conséquent, c’est une manière efficace de ralentir les transferts et de donner plus de temps aux autorités pour analyser les transactions.
Un contrôle renforcé sur les stablecoins
Les stablecoins, sont de plus en plus utilisées dans les échanges. Leur stabilité relative les rend attractifs pour transférer de l’argent rapidement.
Par conséquent, le gouvernement Turque veut à tout prix éviter que ces monnaies numériques deviennent un moyen de passer à côté des règles.
Les limites vont comme suit : 3 000 dollars par jour, 50 000 dollars par mois, peu importe si c’est USDT, USDC, etc. Pour pouvoir dépasser ces balises, les transactions devront être examinées une à une, donc un ralentissement sera visible.
Un encadrement progressif depuis début 2025
Ces nouvelles annonces viennent compléter un cadre réglementaire déjà renforcé depuis plusieurs mois.
En février 2025, le KYC, pour tout transfert dépassant 15 000 livres turques (425 dollars) a été imposé.
En mars 2025, l’équivalent turc de l’Autorité des marchés financiers, Capital Markets Board (CMB), est devenu le superviseur des plateformes crypto et de son univers.
Une volonté d’équilibre
La Turquie cherche clairement un équilibre. D’un côté, elle veut éviter que les cryptos deviennent un terrain de jeu pour les activités illégales.
De l’autre, elle ne souhaite pas étouffer un secteur innovant.
Selon le ministre, ces nouveautés visent à augmenter la sécurité entourant le monde de la crypto, sans l’interdire ni le freiner.
Finalement, cette annonce surprise va surement compliquer la vie de certains usagers.
Pour l’instant, difficile de quantifier l’impact réel de ces règles. La Turquie est un marché important pour le monde de la crypto. À suivre…
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