Depuis quelques semaines, la peur d’une attaque quantique sur Bitcoin refait surface dans la sphère crypto. Pourtant, Michael Saylor, président exécutif de Strategy, n’y croit pas une seconde.
Selon lui, cette menace serait surtout un argument marketing pour vendre des “quantum yo-yo tokens”. Alors, faut-il vraiment s’inquiéter ? Ou croire Saylor sur parole ?
La menace quantique, un prétexte pour vendre des tokens à la mode
Dans une interview à CNBC, Saylor a pointé du doigt le battage médiatique autour des tokens “quantum”. Pour lui, ces discours alarmistes servent d’abord à pousser les investisseurs à acheter la dernière tendance.
C’est du marketing de personnes qui veulent vous vendre le prochain quantum yo-yo token.
Certes, des études comme celles de Project Eleven évoquent le risque potentiel. Plus de 10 millions d’adresses Bitcoin auraient des clés publiques exposées à risques. Plus de 6 millions de bitcoins pourraient être vulnérables si un ordinateur quantique assez puissant voyait le jour. Cependant, Saylor relativise tout de suite ce scénario.
En effet, même si un géant de la tech créait un ordinateur quantique capable de casser la cryptographie de Bitcoin, il ne le rendrait pas public.
Google et Microsoft ne vont pas vendre une machine qui casse la cryptographie moderne, car cela détruirait Google, Microsoft, le gouvernement américain et tout le système bancaire.
Un simple upgrade du réseau Bitcoin suffirait en cas de vraie menace
D’ailleurs, Saylor insiste sur la capacité d’adaptation du protocole derrière Bitcoin. Si une menace quantique sérieuse devait émerger, les développeurs et fabricants de matériel pourraient rapidement mettre à jour le réseau.
La réponse, c’est : upgrade du hardware, upgrade du software, comme le font Microsoft, Google ou le gouvernement américain. On va juste mettre à jour le logiciel.
Finalement, il rappelle que le risque de perdre ses bitcoins à cause d’un phishing est 10 000 fois plus élevé que celui lié à l’informatique quantique. “C’est la chose la plus difficile à hacker dans l’univers”, affirme Saylor.
Selon lui, les hackers cibleront bien plus facilement votre compte bancaire, Google ou Microsoft, car ils sont beaucoup moins sécurisés.
Où en est vraiment la menace quantique pour Bitcoin ?
En réalité, la menace quantique reste largement théorique aujourd’hui. Project Eleven a lancé un concours (“Q-Day Prize”) pour tester la capacité des ordinateurs quantiques à casser une clé Bitcoin sur un an. Toutefois, il faudrait environ 2 000 qubits logiques pour casser une clé ECC de 256 bits.
Pour l’instant, les puces quantiques les plus avancées plafonnent à 156 qubits pour IBM et 105 pour Google. Autant dire qu’on est encore loin d’un danger concret pour Bitcoin, même si la recherche progresse.
D’ailleurs, la peur de la menace quantique semble surtout servir de prétexte à la création de nouveaux tokens “quantum”, qui surfent sur la mode sans apporter de solution réelle.
Pour Saylor, il vaut mieux se concentrer sur la sécurité quotidienne de ses bitcoins que sur un scénario catastrophe encore très hypothétique.
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