La Banque de Corée plaide pour un déploiement progressif des stablecoins. Selon Ryoo Sangdai, vice-gouverneur de la banque centrale, le secteur bancaire servirait de rampe de lancement avant une ouverture contrôlée à d’autres acteurs.
Une vision proche du concept de CBDC, dangereuse et liberticide.
Stablecoins : priorité aux banques et prudence réglementaire
Lors d’une conférence de presse, Ryoo Sangdai, vice-gouverneur de la Banque de Corée, a déclaré que l’émission d’un stablecoin indexé sur le won devrait débuter dans les banques commerciales régulées. L’objectif affiché : instaurer un filet de sécurité pour éviter tout risque de perturbation ou de préjudice pour les consommateurs.
D’abord, la priorité serait donnée aux banques soumises à une régulation stricte, avant une extension progressive au secteur non bancaire. Cette stratégie vise à prévenir les sorties de capitaux massives et à limiter l’impact sur la libéralisation des changes ou l’internationalisation du won coréen.
Par ailleurs, Ryoo souligne l’importance de prendre en compte les effets sur la restructuration du secteur financier, notamment avec l’éventuelle émergence de la “narrow banking”.
CBDC et incertitudes réglementaires : la Corée du Sud en pleine transition
Le gouverneur Rhee Chang-yong s’est dit ouvert à un stablecoin basé sur le won, mais reste préoccupé par la gestion des flux de change associés à ce type de token. En parallèle, le parti au pouvoir a proposé le Digital Asset Basic Act, qui autoriserait les entreprises disposant d’au moins 368 000 $ de capital à émettre des stablecoins.
En outre, Ryoo a confirmé que la Banque de Corée poursuivra ses travaux sur une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) pour contrebalancer l’essor des stablecoins. Un test pilote impliquant plusieurs agences gouvernementales doit se terminer le 30 juin.
Néanmoins, le calendrier d’un second pilote reste incertain, faute de cadre législatif clair. La décision dépendra de consultations avec les banques et de l’évolution des politiques publiques.
Un mouvement mondial autour des stablecoins
La Corée du Sud ne se place pas seul dans ce combat. Récemment, Visa a noué un partenariat avec Yellow Card Financial pour accélérer l’adoption des paiements stablecoin en Afrique. En Russie, le ministère des Finances envisage aussi un stablecoin national, tandis qu’Abu Dhabi lance un projet de stablecoin adossé au dirham. Les banques centrales veulent contrer cet essor qui pourtant viendrait booster les économies.
Reste à savoir la réalité derrière tous ces projets de stablecoins. Certains prévoient de renforcer le contrôle, d’autre sont plutôt axés sur le développement de leur monnaie. Finalement, peu importe, ce sont les deux faces d’une même pièce, cela rester fondamentalement anti-crypto et liberté du point de vue d’un cypherpunk pro-bitcoin.
Finalement, la prudence sud-coréenne illustre les enjeux liés à la régulation, à la stabilité financière et à la concurrence entre stablecoins privés et monnaies numériques de banque centrale. Le secteur crypto surveille de près cette évolution qui pourrait façonner l’écosystème mondial.
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